



La médiation familiale, née au sein de notre société civile dans les années 80, trouve ses fondements dans la loi du 04 mars 2002 relative à l’autorité parentale et dans la loi du 26 mars 2064 relative au divorce.
Il s’agit d’un processus de construction ou de reconstruction du lien familial, axé sur l’autorité parentale et la responsabilité des personnes concernées par des situations de conflits ou de rupture familiales.
Le champ d’intervention du médiateur familial concerne plus précisément les relations entre les parents, l’organisation de la vie des enfants, les liens transgénérationnels et la fratrie.
La médiation familiale est mobilisée sur des situations telles que les divorces, les séparations, les décès, les situations de conflits et les ruptures de communication au sein de la famille, les situations familiales à dimension internationale dans le champ de la protection de l’enfance, les questions successorales et patrimoniales.
Dans une démarche éthique, et dans le cadre d’entretiens confidentiels, le médiateur familial, tiers impartial et indépendant, sans pouvoir de décision, garant du cadre et du déroulement du processus, favorise l’accompagnement du projet des personnes à travers l’organisation de leur rencontre, la restauration d’un dialogue, la gestion de leurs conflits dans le domaine familial entendu dans sa diversité et dans son évolution.
Le médiateur familial accompagne la recherche de solutions concrètes en amenant les personnes à trouver elles-mêmes les bases d’un accord mutuellement acceptable tenant compte, en l’état du droit, des besoins de chacun des membres de la famille et particulièrementde ceux des enfants, dans un esprit de coresponsabilité parentale.
Les aptitudes requises
Ce métier nécessite une bonne culture générale, un intérêt pour les problèmes humains et sociaux, une aptitude aux relations et à la communication, un bon équilibre personnel permettant d’affronter des situations difficiles ou complexes.
Fondée sur l’engagement volontaire des personnes et la reconnaissance de l’altérité, la médiation familiale requiert chez celui qui l’exerce, le respect de la confidentialité.
Les voies d’accès
Le diplôme d’Etat de Médiateur Familial est accessible par la voie de :
La formation
Conditions d’Admission
Les candidats qui souhaitent suivre cette formation doivent être titulaires, soit :
Et dans tous les cas, passer avec succès les épreuves d’admission organisées par chaque établissement de formation.
Durée et Contenu des études :
La formation se déroule sur une amplitude de 3 ans maximum.
Elle comprend :
490 h d’enseignement théorique réparti en 4 unités de formation :
105 h de formation pratique : mise en situation dans un service de médiation familiale.
4 épreuves de certification sont prévues pour l’obtention du diplôme d’Etat de Médiateur Familial :
n analyse d’une action d’information et de communication sur la médiation familiale
n présentation et soutenance d’un dossier de stage ;
n évaluation des connaissances, par écrit en 3 parties : droit, psychologie et sociologie ;
n rédaction et soutenance d’un mémoire de recherche centré sur la médiation familiale.
Modalités particulières
Des allègements de formation peuvent être accordés par le centre de formation au regard du parcours professionnel ou de formation du candidat.
Les centres de formation
Ecole Européenne Supérieure en Travail Social (EESTS) 22 Rue Halévy |
IRTS Site Métropole Lilloise Rue Ambroise Paré - BP 71 Il existe des antennes délocalisées |
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Centre de Formation Professionnelle des Avocats - Faculté de Droit 1 place Déliot – BP 629 |
Le Diplôme
La formation est sanctionnée par le diplôme d’état de Médiateur Familial (D.E.M.F) délivré par la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale.
L’emploi et ses perspectives
Le médiateur familial exerce dans des structures diverses : associations à caractère social ou familial, associations spécifiques de médiation familiale, services publics ou parapublics (CAF, MSA...) et parfois en secteur libéral.
Cette profession reste nouvelle. La reconnaissance statutaire, le salaire du médiateur familial, l’inscription du métier dans les conventions collectives n’ont pas encore fait l’objet de négociations entre les partenaires sociaux.